La diversification alimentaire

Il est recommandé de commencer la diversification, c’est-à-dire d’introduire des aliments autres que le lait, entre 4 et 6 mois : jamais avant 4 mois, et pas au-delà de 6 mois. Le lait, maternel ou 1er âge, reste l’aliment principal en conservant 500 ml/jour répartis en 4 à 6 prises sur la journée.

Offrez ces nouveaux aliments à votre enfant en respectant son rythme et ses besoins.

Il est conseillé de commencer par les légumes, puis d’introduire les fruits (si l’on commence les fruits en même temps que les légumes, l’enfant risque de préférer le goût sucré et de refuser les légumes). Les jus de fruits et autres boissons sont à éviter : en dehors du lait, la seule boisson recommandée est l’eau.

Les légumes

Les légumes seront débutés progressivement, habituellement au repas du midi, à la cuillère. Vous avez le choix entre une purée de légumes “maison”, ou un “petit pot” de légumes. On propose tous les jours quelques cuillères à café de légumes et on augmente progressivement selon l’appétit de l’enfant.

  • Les légumes doivent être cuits sans sel et de préférence à la vapeur, mixés lisses.
  • Il est préférable de proposer un seul légume par jour (en plus de la pomme de terre ou patate douce, qui sert de liant pour les légumes les plus fluides comme les courgettes ou les tomates) afin que votre enfant apprenne le goût particulier de chaque légume.
  • Il est conseillé de changer de légume chaque jour, pour que votre enfant accepte ensuite plus facilement les aliments nouveaux.
  • S’il refuse un légume, il faut lui proposer de nouveau un autre jour, sans le forcer ; ou le mélanger à d’autres légumes ; il ne faut pas se décourager après plusieurs refus, il faut persévérer, au moins 8 à 10 fois, jusqu’à ce que le légume initialement refusé soit finalement accepté puis apprécié.

Parmi les légumes, il est possible d’utiliser : betteraves rouges, blanc de poireaux, brocolis, butternut, carottes, courgettes (épépinées et sans peau), épinards, haricots verts, patate douce, panais, potirons ou potimarrons, tomates… Les petits pois peuvent être utilisés s’ils sont extra-fins. La quantité de carottes sera limitée en cas de constipation.

Les légumes “à goût fort”, ou trop fibreux peuvent ne pas être appréciés à cet âge : aubergines, céleris, choux, fenouil, navets, oignons, poivrons, vert de poireaux, artichaut…

La qualité des légumes surgelés est au moins égale sinon supérieure à celle des “produits frais” de la grande distribution. Les légumes du potager familial sont aussi une excellente solution, à condition qu’ils soient cultivés en limitant l’usage des pesticides et des engrais, et que leur durée de conservation soit courte.

On peut également introduire de temps en temps 1 cuillère à café de légumes secs bien cuits et mixés lissés (grains : lentilles, haricots secs, pois chiches) à mélanger ou non dans la purée de légumes. On peut commencer à mélanger une petite quantité de féculents (pâtes, riz) complets au semi complets.

Pour les purées ou petits pots du commerce : vérifiez qu’ils contiennent bien des matières grasses, indispensables au bon développement du cerveau. Si ce n’est pas le cas, ajoutez 1 cuillère à café d’huile dans le petit pot. N’oubliez pas de rajouter un peu de matière grasse dans votre purée, 1 cuillère à café d’huile (huile de colza riche en oméga 3, huile d’olive…) ou de temps en temps 1 noisette de beurre.

Les fruits

Il sera possible de commencer les compotes de fruits, 10 à 15 jours après le début des légumes. Vous pourrez utiliser des compotes “maison” en utilisant des fruits bien mûrs, cuits et mixés, sans sucre ajouté ou des “petits pots” de fruits, bio si possible. A proposer au dessert ou alors au goûter.

  • Il est préférable de proposer un seul fruit par jour afin que votre enfant apprenne le goût particulier de chaque fruit. Si vous optez pour les « petits pots », préférez les « mono-saveurs ».
  • Il est conseillé de changer de fruit chaque jour, pour que votre enfant accepte ensuite plus facilement les aliments nouveaux.
  • Tous les fruits peuvent être proposés, y compris le kiwi, les fruits rouges et les fruits exotiques.
  • Si votre bébé refuse un fruit, il faut lui proposer de nouveau un autre jour, sans le forcer ; il ne faut pas se décourager après plusieurs refus mais savoir persévérer, au moins 8 à 10 fois, jusqu’à ce que le fruit initialement refusé soit finalement accepté et apprécié.

Les protéines animales non lactées

Dix à quinze jours après le début des fruits, vous pourrez commencer un repas complet à la cuillère à midi, avec de la viande, du poisson, et même de l’œuf. Vous pourrez donner de temps en temps, puis plus régulièrement 5 grammes (1 à 2 cuillères à café) de viande, poisson, œuf, bien cuits et mixés.

Selon les recommandations, le poisson est recommandé 2 fois par semaine (mais pas plus), frais ou surgelé, non pané, dont un poisson gras :

  • 1 fois du poisson maigre (cabillaud, colin, merlan, sole…),
  • 1 fois du poisson gras (saumon, maquereau, sardine, hareng).

Il faut éviter certains poissons contenant potentiellement du PCB (polychlorobiphényle) comme l’anguille, le barbeau, contenant du méthyl-mercure, comme l’espadon ou le marlin… La consommation des poissons prédateurs sauvages doit être limitée : lotte, bar, bonite, grenadier, dorade, thon…

Débutez la diversification avec Le petit guide de l’alimentation “Péi”et ses idées recettes !

Consultez le petit guide de la diversification alimentaire “Pas à pas votre enfant mange comme un grand”

Les produits laitiers 

Vous pouvez donner quelques cuillères à café de yaourt au goûter (nature, non aromatisé) ou de temps en temps faire fondre un peu de fromage râpé dans une purée (emmental, comté…).

Ne pas donner de yaourt ou fromage au lait cru, ni de produits 0% écrémés ou demi écrémés.

Céréales, farines, blédine, biscuits

Même au rayon bébé, ces produits industriels sont riches en sucre ! Privilégiez les recettes sans sucres ajoutés.

9 janvier 2024