La dépression périnatale

Pendant la grossesse et après la naissance d’un enfant, la santé mentale des futurs et nouveaux parents peut être fragilisée. Comment savoir si les hauts et les bas font partie des étapes normales de la transition vers la parentalité ou sont le signe qu’il faut en parler à un professionnel de santé ?

Près d’une femme sur cinq et d’un homme sur dix seraient concernés par une dépression pendant la grossesse ou après la naissance d’un enfant (dépression périnatale).

Dépression périnatale maternelle

La dépression périnatale peut toucher les femmes, qu’elles soient mères pour la première fois ou qu’elles aient déjà eu un ou des enfants. Elle peut survenir durant la grossesse (dépression anténatale) ou au cours de la première année suivant la naissance de l’enfant (dépression du post-partum ou post-natale)
avec un pic de fréquence entre 2 et 4 mois et un autre 6 à 9 mois après l’accouchement.
La dépression périnatale se caractérise par plusieurs symptômes présents presque tous les jours pendant au moins 2 semaines :

  • humeur triste presque toute la journée
  • perte de l’intérêt ou du plaisir pour les activités appréciées habituellement
  • anxiété
  • douleurs physiques
  • difficultés à accomplir les activités quotidiennes, à s’occuper du bébé
  • fatigue ou perte d’énergie
  • diminution ou augmentation de l’appétit
  • difficultés à s’endormir ou dormir excessivement
  • difficultés à se concentrer, à prendre des décisions et à se souvenir
    des choses
  • sentiment d’inutilité, de culpabilité ou de désespoir
  • avoir l’impression que l’on va se faire du mal à soi ou à son bébé (phobie
    d’impulsion)
  • avoir des pensées suicidaires

Les signes qui doivent alerter, comment et où se faire aider :

Consultez notre fiche conseils : Autour de la naissance, quand tout n’est pas si simple 

Dépression périnatale du père/coparent

Les pères peuvent également souffrir de dépression périnatale, l’un des principaux facteurs de risque étant la présence d’une dépression chez leur partenaire.
Certains symptômes sont plus typiques chez les pères, par exemple :

  • irritabilité et colère
  • consommation d’alcool, de drogues
  • retrait social
  • augmentation des conflits conjugaux
18 octobre 2023