Ma vie après
La grossesse dure 3 trimestres… Et si on vous parlait du 4ème trimestre ??
Il s’agit de cette première étape post-natale avec l’arrivée de bébé. Un temps de bouleversements pour permettre de trouver un nouvel équilibre. Le post-partum, ce fameux 4ème trimestre, est très intense pour le(s) parent(s) : nouveaux rythmes, découverte du bébé et de ses besoins, nouvelles contraintes et responsabilités… rien n’est évident.
Les premiers moments du post partum sont des moments de transition intenses et éprouvants. La chute hormonale, l’exercice de la fonction parentale, le corps encore tout endolori et la fatigue n’arrangent en rien la situation. Il faut du temps pour trouver ses marques, écouter ses besoins et ceux de son bébé. Ne pas se laisser désorienter ou culpabiliser par la pression familiale et sociale.
Le moral
Le baby blues est un phénomène très fréquent qui touche environ 60% des femmes. Il s’agit d’une tempête hormonale, émotionnelle et existentielle qui survient généralement au 3ème jour du post-partum et qui disparaît en quelques jours.
Il se traduit par :
- Une grande intensité émotionnelle et une humeur changeante
- Une grande angoisse et une ambivalence des sentiments
- Une grande sensibilité aux signaux émis par le bébé
- Un sentiment d’épuisement et de fatigue
Si ce baby blues est courant et physiologique, la dépression du post-partum, elle, est pathologique. Elle peut se manifester à tout moment pendant l’année suivant la naissance. L’angoisse remplace le plaisir d’être avec son enfant, transformant le quotidien en une épreuve longue et contraignante. Cet état de malaise durable est insidieux car il évolue à bas bruit à l’instar des mères elles-mêmes et de leur entourage.
Dans les cas les plus graves, il peut aussi y avoir des répercussions sur le développement de l’enfant du fait de la solitude dans laquelle il aura été plongé.
Il est nécessaire au moindre signe ou doute de consulter votre médecin ou votre sage-femme. La dépression du post-partum n’arrive pas qu’aux autres et est très fréquente ! Il faut rompre l’isolement, en parler et se faire aider.
Vous vous sentez perdue, angoissée, triste, envahie, dépassée… Parfois même, malgré l’entourage, l’amour, le désir depuis si longtemps d’avoir un enfant, vous vous sentez seule et vous pensez que vous n’y arriverez jamais…
Consultez le site de l’Association Maman Blues
La sexualité
Après « l’épreuve » de la grossesse, de l’accouchement et des nuits courtes peu récupératrices, il est difficile de penser au sexe… La libido est souvent en berne !
Les raisons ?
- L’image que vous avez de votre corps à évolué depuis que celui ci à été quelque peu malmené.
- L’humeur est changeante, vous n’avez pas l’esprit tourné vers votre plaisir physique.
- Tout est orienté vers votre bébé, il est le centre de vos préoccupations. D’autant plus si vous êtes de nature anxieuse. Il prend beaucoup, voire toute la place.
- Vos rythmes biologiques sont inévitablement transformés. En effet, votre sommeil est devenu discontinu et votre alimentation ne ressemble plus à ce qu’elle était auparavant.
- Coté couple, il y a aussi des bouleversements, surtout si c’est votre premier enfant. Il est malgré lui le centre d’un trio ou la relation à deux privilégiée est souvent celle de la mère avec son bébé et non celle de la mère avec son homme…
De leur coté, les pères ont parfois du mal à trouver leur place dans ce trio… Ils peuvent alors être maladroits et manquer d’initiative, ou alors être trop impatients !
Là aussi votre sage-femme à un rôle capital. Elle est une interlocutrice de choix pour aborder ce sujet souvent tabou et vous rassurer sur votre couple.
En pratique :
Il n’y a pas de règles, c’est vous qui choisissez le moment où vous êtes prête ! Mais tout d’abord, prenez soin de vous, réveillez doucement votre côté féminin, retrouvez confiance dans votre corps de femme. Même si le bébé reste central, essayez dans la mesure du possible de retrouver des moments pour le couple. Tous ces petits moments en couple vous permettront de recréer une bulle d’intimité et de reconstruire une sexualité ensemble.
Le sport
Il faut tenir compte de votre mode d’accouchement (voie basse ou césarienne), de ses éventuelles complications et de votre état physique. Reprenez une activité physique douce et régulière. Sortez dans la nature, allez vous promener, cela fera autant de bien à votre corps qu’à votre tête.
Avant la visite post natale, certains sports ne sont pas recommandés. Parlez-en à votre professionnel de santé pour trouver une activité adaptée à votre situation et à vos besoins.
Après les séances de rééducation périnéale, vous pouvez passer progressivement de la gymnastique douce (pourquoi pas avec votre bébé) à des activités plus « physiques ».
Attention à certains exercices abdominaux : privilégiez la gym hypopressive.
Il s’agit d’une technique qui consiste à contracter les abdominaux en expiration. Le diaphragme est ainsi en position haute ce qui lui évite de faire pression sur les organes abdominaux. Il n’y a donc pas de surpression au niveau périnéal. Travailler ses abdominaux en hypopressif est très efficace autant pour votre silhouette que pour votre périnée.
Par la suite, continuez à préserver votre périnée en ne reprenant pas trop tôt certains sports qui le sollicite beaucoup, comme l’équitation ou la course à pied. Et gardez vos bons réflexes de verrouillage du périnée comme on vous l’a appris lors de vos séances de rééducation périnéale.